Concert 5

« Pouvait-on rêver meilleur guide que David Plantier, au jeu raffiné et précis ? Inspiré et soutenu par le continuo varié et inventif d’Annabelle Luis (violoncelle), Ludovic Coutineau (contrebasse) et Violaine Cochard (clavecin), il défend ce répertoire qui ne cesse de surprendre et de charmer », in Diapason, juin 2024
Montagny baroque
DAVID PLANTIER, VIOLON avec
LES PLAISIRS DU PARNASSE
Eglise de Montagny-près-Yverdon,
dimanche 26 avril 2026 à 17 h
Au programme : Les Violons des Lumières
Œuvres de : J.-M. Leclair, J.-P. Guignon, J. C. de Mondonville, A. Dauvergne
Les Violons des Lumières – un hommage à l’École Française
L’histoire du violon et de son répertoire est intrinsèquement liée à des personnalités marquantes, telles que Biagio Marini, Arcangelo Corelli, Heinrich Biber, Antonio Vivaldi et Giuseppe Tartini. Jusqu’aux années 1720, la France cherchait un représentant de valeur. C’est le bouillonnant Jean-Marie Leclair qui va relever le défi de concilier virtuosité italienne et élégance française et celui de s’imposer sur une scène parisienne en plein essor, portée par le succès d’une nouvelle société de concerts, le Concert Spirituel. En véritable chef de file, Leclair va débrider la créativité trop longtemps contenue de nombre de talentueux violonistes et faire du Paris des années 1730 la capitale européenne du violon. Malgré son succès, beaucoup de ses disciples, issus de l’École française, sont tombés dans l’oubli.
Leclair a dû rivaliser avec Jean-Pierre Guignon, un violoniste influent qui a également laissé sa marque, notamment en interprétant les Quatre Saisons de Vivaldi au Concert Spirituel. Guignon s’est distingué par sa musique instrumentale et ses sonates, tout en attirant la protection de personnalités influentes.
Jean-Joseph Cassanea de Mondonville, un autre violoniste et compositeur talentueux, a su se faire un nom dès 1734. Ses œuvres étaient appréciées, et sa créativité se manifestait dans divers genres musicaux. Sa sonate no 6 illustre son esprit aventureux.
Par la suite, Antoine Dauvergne, un élève de Leclair, a relancé le Concert Spirituel dans les années 1760, mais a également été confronté à des luttes internes. Jacques Aubert, quant à lui, a composé une vaste gamme d’œuvres, dont des sonates et des concertos, explorant des styles avant-gardistes.
Enfin, Jean-Baptiste Quentin et Charles-Antoine Branche, bien que moins connus, ont contribué au développement du répertoire avec leurs sonates, témoignant de la richesse et de la diversité de la musique de violon en cette époque des Lumières. Leurs œuvres, même si elles sont parfois considérées comme moins ambitieuses, révèlent une qualité indéniable et une sensibilité aux évolutions stylistiques de leur temps.